minho • lookin' like an angel but you're savage love

1 du coréen, tu ne connais que celui parlé par tes parents. les longues discussions à l'autre bout du monde au travers du téléphone qui grésille. tes grands-parents, tes oncles, tes tantes. tu sais le parler, tu sais le lire, l'écrire, mais tu ne le pratiques pour ainsi dire pas. tu n'as personne, ici, avec qui le parler. tes parents conversent en anglais, parfois en coréen, mais ont toujours voulu que tu privilégie l'anglais au coréen. bilingue, sans vraiment l'être. parce qu'à tes yeux, ce n'est pas si important.  sans doute que tu devrais y porter plus d'attention. mais avant de posséder de fortes origines sud-coréennes, tu es américain. même si ce n'est pas facile à comprendre pour tous.

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2 sportif qui se cache bien. tu apprécies porter des vêtements amples et confortable dans la vie de tous les jours. des habits qui ne laissent pas forcément entrevoir que ton torse est finement dessiné. le sport, tu en fais d'autant plus depuis que tu as intégré la caserne. tu aimes ça, tu as toujours aimé ça. un moyen de laisser s'échapper la frustration, et la colère. un moyen, plus jeune, de canaliser la jalousie envers cette petite sœur tant chérie. la boxe, tu as commencé ça tout jeune. un sport trop violent pour beaucoup : un moyen de t'épuiser pour tes parents, et d'obtenir un peu de tranquillité une fois rentré à la maison. ils se sont toujours demandés comment un si petit corps pouvait contenir tant d'énergie et si tu est plus calme depuis que tu es adulte, tu as toujours ce besoin dévastateur de te dépenser quotidiennement.

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3 s'il y a une période de ta vie que tu aimerais oublier, c'est ton adolescence. se lever tous les jours pour aller en cours, éviter les regards, rester avec quelques fidèles amis. ne pas s'occuper des remarques moqueuses, des surnoms idiots. ne pas rentrer dans leurs petits jeux. quand tu y repenses, tu aurais sans doute dû parler de tout ça : à tes parents, à tes professeurs, aux responsables de cette fichue école. tu n'en sais rien, à quelqu'un. tu ne voulais pas attirer l'attention, et encore moins la pitié. vous étiez cinq, contre le reste du monde, et ça te suffisait.

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4 sans doute que tu aurais pu faire carrière dans la musique. si tu avais eu le courage, le temps, et la patience pour le faire. la douceur des doigts de ta mère sur le piano de la maison, tu l'as regardée des heures durant, tu l'as écoutée avant de dormir, avant de te coucher. tu touches à l'instrument, tes doigts glissent contre les noires et les blanches, mais tu es loin d'être aussi doué qu'elle. il paraît que tu l'es, toi aussi, mais c'est un passe-temps, un moyen de te canaliser, autre que le sport. un moyen de te calmer, de t'apaiser. tu n'as pas beaucoup l'occasion de pratiquer, c'est cher un piano, et un clavier ne produit pas du tout le même bruit. oreille musicale depuis ta plus tendre enfance, dans ta chambre traîne une guitare que tu ramènes parfois à la caserne pour égayer les longues gardes d'hiver.

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5 il y a bien des nuits ou tu ne dors pas. tu ne dors plus, tes rêves hantés de cauchemars. d'un seul, pour être exact. c'est cette nuit, qui tourne en boucle, qui te hante encore, huit ans plus tard. cette nuit alcoolisée, cette nuit ou vous auriez du rentrer à pied. l'alcool, la voiture, les pensées qui déraillent et le choc. si sobre, soudainement. le palpitant qui s'emballe, la peur dans les tripes, une nuit passée à vomir tes tripes de dégoûts à la maison. corps laissé pour mort, c'était toi, derrière le volant. c'était toi, qui aurait du freiner, qui aurait du refuser de conduire. c'est de ta faute, ta faute seule. tu n'aurais jamais du redémarrer, tu n'aurais jamais du les écouter, tu aurais du t'arrêter, te préoccuper de cette silhouette sur le sol. seul et unique responsable de tout ça à tes yeux. plus d'une fois, t'as été à deux doigts de tout balancer. t'as couper les ponts avec les autres, ça te tord encore le bide, t'essayes d'oublier, mais c'est impossible. secret inavouable.

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6 tu y pensais souvent quand tu t'occupais de ta sœur. tu y penses moins, même si ça commence à ramper dans tes veines, à tordre ton esprit, à se faufiler dans tes pensées. fonder une famille. les lèvres pincées, tu observes tous ces couples heureux, des enfants gambadant entre les jambes. tu en serais presque jaloux. parce que toi, toi, tu sais que c'est ce que tu n'auras jamais. pas si facilement. il y a bien des manières de devenir père, mais toutes - ou presque - impliquent d'être en couple, pour commencer. ce que tu n'es pas. ce n'est pas pour toi. dualité au fond du crâne, ton homosexualité qui n'aide pas non plus pour ce genre d'envies.

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7 tu as toujours aimé ça les animaux. tes parents avaient un chat, quand tu étais petit. et tu as pu t'occuper d'un lapin durant ton enfance. tu as toujours su que tu adopterais un animal, une fois adulte. cet animal, c'est un chat. un magnifique maincoon que vous avez décidés d'adopter avec ta colocataire et meilleure amie. sugar, c'est son nom. mais il s'est rapidement transformé en suga.

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8 tu aimes les défis. qu'ils soient idiots au quotidien - cela t'as valu une vilaine brûlure sur le mollet droit - ou bien plus personnels à relever. tu aimes séduire, tu te fixes des objectifs à relever, des hommes à charmer. c'est ta manière à toi de fonctionner, faire du rentre-dedans, persuader les autres qu'ils ne sont pas si hétéros que ça. c'est tellement satisfaisant de sentir un autre homme craquer entre tes doigts et céder à la tentation que tu représentes. tu te joues de ceux qui semblent si certains. j'suis pas gay, mais quand tu balades ta bouche contre leurs corps, ils changent d'avis. tu aimes jouer, tu aimes te faire surprendre et au final, quel que soit le corps malmené de caresses, tu y tires ton propre plaisir.
ton défi du moment ? jules.

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9 si ça ne tenait qu'à toi, il y aurait bien des soirs ou tu rentrerais sans prendre le temps de manger. tu fais attention à ta santé, mais la fatigue est souvent plus forte que la faim. pour remédier à ça, il y a amelia, qui te force souvent à t'asseoir sur le canapé pour manger quelque chose, même si ce n'est pas beaucoup. honnêtement, tu ne sais pas ce que tu deviendrais, sans elle. elle est la sœur que tu n'as jamais eue, la colocataire idéale, et la distraction parfaite quand un mec ne veut pas te lâcher. faux couple que vous formez souvent, simplement pour trouver un peu de tranquillité.

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10 ton visage change si facilement suivant que tu te trouves avec des inconnus, ou bien ta famille. caractère complexe, lèvres pincées en une fine ligne, esprit impossible à sonder. protecteur mais tellement jaloux. petite sœur qui vole la vedette, ainé qui digères mal la nouvelle, mais un grand frère exemplaire. battant, ne jamais abandonner contre les flammes, et pourtant tellement lâche, passé hanté d'un lourd secret. flemmard, et pourtant tellement dynamique sur le terrain et tellement sportif. dormeur invétéré, mais capable de passer vingt-quatre heures éveiller pour une garde. un esprit plein de dédales, de secrets, et d'incohérences.

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random cheveux régulièrement teint, changent de couleurs de temps à autre, un faible pour les teintes claires, contrastant avec un brun naturel bien trop foncé. — pas fumeur pour un sous, pas vraiment grand buveur non plus. — pas très doué avec ses propres sentiments, plus doué pour aider et rassurer les autres. — peur bleue des profondeurs marines. — piètres nageur. — habitué de l'hôpital, y déposer les gens parfois mal en point, parfois ceux qui ont simplement besoin d'aide. pas à l'aise pour autant entre les murs blancs. — pas un très gros mangeur, pas réellement amateur de sucre, rarement grand gourmant. — personnalité esfj. — aime les balades dans la nature. — apprécie lire, des romans ou des fanfictions idiotes trouvées sur internet. — pas mal présent sur les réseaux sociaux. — (très) mauvais cuisinier. — corps fin qui a déjà permis de se faufiler dans des bouches d'aération. — endurant plus que puissant. — métier à risque, brûlé quelques fois déjà, rien de très grave. — plutôt bon dessinateur.