Hugo • flirter avec le mensonge

1 Rare sont les fois où il parle de sa famille. Il suffit de connaître son nom pour repérer le schéma familial et comprendre d’où il vient. On grimace, lâche un « Ah » écœuré. L’image patriarche Finnigan vient en premier. Boucher réputé pour ses coups de gueule, son ivresse éternelle qui fait fuir la clientèle plus vite que son ombre. Puis vient la mère, une splendide femme qui a été ravagée par la drogue quand elle était plus jeune. On n’ignore pas la violence qui régnait dans cette maison, et pourtant, on préférait faire comme si ça n’existait pas. Ce n’était pas leur problème après tout. À quoi bon s’en faire ? 2 L’école n’a jamais été son point fort. C’était celui qui se mettait au fond de la classe, qui se distrayait d’un rien. Ses cahiers comportaient à 75 % des dessins. Il faisait souvent l’école buissonnière, mais ne loupait jamais les cours de sports et les entraînements de football américain. Il faisait le strict minimum. Juste ce qui lui assurait de pouvoir garder sa place au sein de l’équipe. Et les enseignants gonflaient ses notes. On ne voulait pas voir partir l’une des stars du lycée. Ses qualités sportives ont fait de lui une petite vedette au lycée. Il avait cette bande d’amis qu’il connaissait depuis qu’il était petit. C’était l’étranger du groupe, mais il y avait sa place. Tous venaient d’un milieu bien plus aisé que le sien. Des fils de … comme on dit. Il flirtait avec l’argent quand il était avec eux, mais il restait fragile et non intouchable comme eux. Lui, il devait se battre avec ses poings pour obtenir justice. 3 Bien évidemment, les services sociaux se sont intéressés de près à votre situation, il a fait quelques petits tours en foyer, avant de revenir au sein de sa famille. Il ne voulait pas les quitter pour autant. Sa petite-sœur avait besoin de lui. Il voulait être son héros, celui qui allait la sortir de là. Et loin de chez eux, ils avaient l’impression de rester des parias. On se méfiait de la mauvaise graine. « Ça reste un Finnigan. » A la longue, tu connais bien les policiers du coin. Souvent, ils sont venus chez toi pour diverses raisons. Tu ne baisses pas le regard, tu les affrontes. Ils ne cherchent que ça, que tu l’écrases, mais t’es bien trop borné pour agir comme ils le voudraient. Ou tout simplement bête. 4 Une fois majeur, il a quitté le domicile familial. Il a pris soin d’emmener sa sœur avec lui et son aller vivre chez Xander. Son meilleur-ami avait une maison pour lui et était prêt à accueillir les deux jeunes Finnigan. Non, seulement, il était l’ami le plus cher d’, mais il était également le copain de Nina. C’était le grand luxe là-bas. Et c’est à cet instant qu’Hugo a véritablement commencé à prendre soin de lui, intégrant une formation de pompiers. Malgré cette nouvelle vie qui s’offre à lui, il sait qu’il dépend énormément de Xander, que sans lui, il serait dans les bas-fonds. Il lui doit beaucoup, mais ses mauvaises habitudes remontent facilement. Hugo est bagarreur, impulsif et rancunier. Il voit ses amis profiter des plaisirs des toxiques et de l’alcool, lui, il évite ces drogues. Il a peur de finir comme ses parents. Il n’a pas vraiment d’espoirs quant à son avenir. Il sait qu’à tout moment, il peut sombrer et perdre tout ce qu’il a réussi à construire jusque-là. 5 Il rentre dans l’âge où il se rend compte qu’il faut arrêter de jouer, mais les mauvaises habitudes reprennent facilement le dessus. Il voudrait se poser, mais il se contre dit. Il attend des preuves, car sous ses airs de bad boy, il est le romantique, un Roméo au cœur pur. Seule sa sœur semble être consciente de cette qualité. On ne lui fait pas confiance, on luit dit sans cesse, « T’es comme les autres, une fois que tu as eu ce que tu voulais, c’est ciao. » Alors il n’a pas envie de faire d’effort. On le juge, et il déteste ça. Il ne se donnera pas la peine, il agira comme on l’a décrit. Ça ne mérite pas plus d’attention.  6 Depuis qu’il a quitté le foyer de ses parents, il n’est plus en contact avec eux. Il se fout bien de savoir s’ils vont bien. Hugo ne se fait pas de bile, l’un va mourir d’une cirrhose et l’autre de sa folie ou d’une overdose. Ils ne connaîtront pas la vieillesse. Le brun s’est fait à cette idée et ne souhaite pas profiter du temps qu’il reste avec eux. Il pense qu’il resterait insensible à l’annonce de leur décès. Sa sœur semble voir les choses sous le même angle que lui, et ça n’attriste pas leurs géniteurs. Ça les dérange de ne pas pouvoir profiter du luxe que Xander leur offre et de l’argent que leurs descendants gagnent durement. 7 Pour garder cette vie qu’il a rêvé et tant attendu, il est prêt à tout. Il ne mène pas la même vie que son meilleur-ami, il n’a pas l’argent et la réputation pour s’en sortir. Il doit s’en sortir seul, et malheureusement, personne ne le sauvera d’une vie gâchée, celle qu’on lui prédestinait. Mentir et manipuler semblent être ses uniques solutions. Il ne le fait pas de bon cœur, mais n’éprouve en revanche aucun remord. C’est marche ou crève. Voilà ce qu’on lui a appris, ce que ses parents lui ont constamment dit. Et pour une fois, il semble être difficile de ne pas être en accord avec eux.

Fume des cigarettes, mais ne boit pas une goutte d’alcool. – Se rend à la caserne en courant et toujours avec Pollux. – Pollux est un jeune berger-allemand. – Il dessine de nombreux croquis, et aurait voulu faire des études d’art. – Il appelle ses parents par leurs prénoms : Daniel et Ava. – Il n’est pas souvent sur son téléphone. – Les plats asiatiques sont ses préférés. – Il a des cicatrices sur le corps, souvenir des coups de ceintures de son père. – Chaque soir, c’est chill et Netlfix. – Il déteste parler dans le dos des gens. –  Il a les allures du bon potes, malgré sa réputation de Finnigan. – Il parle couramment espagnol, langue de sa mère. – Il aime quand tout est propre et organisé. – Il a parfois des airs dédaigneux. – Il aime les femmes et c’est parfois difficile de dire non. – On le voit toujours avec une barbe bien nette. – Il prend soin de lui et de son style. – Il est très mauvais perdant. – Il fait de la boxe. – Il n’a jamais cru au Père-Noël et toutes ces légendes. – Il est plus malin que ce qu’il laisse penser.

Conteur à ses heures perdues, il ne se dit pas menteur, il préfère croire qu’il arrange les histoires. Il les rend plus belles, les façonne. Lui, qui prônait la vérité, se retrouve pris au piège dans sa manipulation et sa quête de liberté. Il pense agir par lui-même, être maître de ses actes et de ses pensées. On se demande si sa peur aveugle la réalité, le rend prisonnier de son meilleur-ami, car sans lui, il perdrait bon nombre de choses ; ou s'il manipule lui même son gourou.

Séducteur, il joue de son sourire et de ses grands yeux. Il a une grande confiance en lui, et connaît ses atouts. Il sait être un beau parleur. On ignore son côté romantique, on le voit comme un sauvage, mais malgré son impulsivité, il est doux. Il n’est pas que revanche et envie de sang. Il aime les câlins, les mots tendres et l’intimité. Il aime entièrement et ne fait pas à moitié. Sa jalousie est grande, parfois presque au bord de la possessivité.

Il demeure mystérieux, impossible à cerner. On ne peut douter qu’il se préoccupe de sa sœur, mais on ignore à quel point, il est soucieux des autres. Il est déterminé, et on peut compter sur sa fiabilité. C’est l’ami sans faille. Celui sur qui on peut compter à tout moment.