Sebastian • Washington, c’est pas une ville des États-Unis ?

Sebastian a eut une vie des plus classiques... du moins, quand on est le fils ainé des Washington. Une famille riche, bourgeoise, de New-York, vivant l’Uptown en plein coeur de Manhattan. Une famille où l’on est dans le droit de père en fils, où l’on fréquente les meilleures écoles et les meilleurs gens de la haute société moderne américaine. Il a grandi dans ce contexte oppressant pour un enfant, à fréquenter les meilleures écoles, à apprendre la musique. Il a passé toute sa vie à New-York à vrai dire. Mais il ne s’en est jamais plaint ; il était loin d’être malheureux le petit.

Mais Seb, vers la fin du lycée, il a commencé à se dire qu’il voulait pas faire du droit. Lui, l’étudiant populaire du Highschool, commençait à craindre de dire à ses parents qu’il n’avait pas envie de faire du droit. Ça l’ennuyait et il trouvait les sciences bien plus passionnantes. Il en a d’abord parler à sa petite soeur, puis à sa mère. Mais à son père...

– Mon fils sera un avocat ! Un médecin... Non mais tu t’entends Sebastian ?! Comment tu espère avoir une reconnaissance un jour ?!

Ça n’était pas passé. Le père et le fils s’en sont vus fâchés et Sebastian s’était démené pour entrer dans une bonne université. C’est finalement Harvard qui le contact avant Columbia. Pour Sebastian, c’est la chance de sa vie et le voila parti pour Boston pour intégrer une des meilleures université de ce monde. Il suivra ses quatre premières années avec brio, s’intégrant à sa fraternité, se faisant populaire parmi les étudiants. Il rejoindra la club d’échec de la fac, se perfectionnant dans cet art purement mental. C’est qu’il n’a jamais été un grand sportif...

Il décroche son bachelor sans soucis et s’oriente vers l’école de médecine pour deux ans de théorie. C’est là qu’il développera un intérêt pour la chirurgie et qu’il en perdra pour les filles.. Même s’il ne s’arrêtera pas de sortir et d’en fréquenter. Il commence son internat, puis sa résidence.
Il tentera alors de se spécialiser en neurochirurgie mais finira par abandonner pour rester sur la chirurgie générale. Ses exploits en neuro l’ont propulsé au sommet des classements étudiants et il obtient finalement son droit d’exercer, se faisant engager rapidement par l’hôpital général de Brooklyn, à 31 ans.

Un an avant la fin de sa résidence, il se marrie avec Alma, une jeune femme en psychiatrie dans le même hôpital. L’amour fou, en couple depuis quelques temps avant de se marié à 30 ans. Ça semblait avoir réconcilier Seb et son père.

Mais la routine s’est installé. Se lever, aller bosser, rentrer pour ne plus faire la fête. Seb aimait son métier, à n’en jamais douter. Mais il trainait presque plus à l’hôpital que chez lui. Il se doutait que sa femme ne supporterait pas longtemps cette situation, sans doute l’avait-elle déjà trompé. Il n’en savait rien et faisait l’innocent, demandant discrètement sa mutation après une discussion houleuse. Et il obtient sa mutation, déménageant il y a moins d’un mois dans une petite ville résidentielle. Il fallait s’y attendre. Il est rapidement engagé comme Titulaire en chirurgie... petit hôpital, se dit-il. Il achète rapidement une petite maison et visite le coin, les alentours, ses cartons ne sont même pas défaits.

Et un soir, dans un bar, ça lui est tombé dessus. Elle l’a regardé et s’est approché. Ils ont discuté, de tout, mais pas d’eux-mêmes. Il n’a même pas eut son nom quand ils ont finit par s’étreindre ce soir-là. Au matin, il n’y avait que le bruit de la porte qui claque qui le tira de son sommeil.

Il commença son boulot à l’hôpital un peu plus tard, en tant que titulaire, ayant à sa charge un groupe d’interne. Mais il ne s’y attendait pas.

– Lou Warren ? fait-il en relevant la tête de sa liste d’appel.

Quand son regard recroise le sien, il tombe de haut, Seb. Parce qu’il n’avait pas prévu de la revoir un jour.